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HAMZA El-Alia, la legende mysterieuse

HAMZA El-Alia, la légende mystérieuse

HAMZA El-Alia la legende mysterieuseUne femme sainte est HAMZA El-Alia. Une jeune dame originaire de Sour-El-Ghozlane, dans la wilaya de Bouira, qui avait fait don en 1928 de dizaines d’hectares de terres aux autorités françaises de l’époque pour en faire un cimetière.
La légende dit que Hamza El-Alia est une fille issue d’une famille naili née en 1886 à Sour-El-Ghozlane. Issue d’une riche famille de propriétaires terriens, elle hérita à la mort de ses parents d’une fortune colossale, qu’elle fera ensuite fructifier grâce à son excellent sens des affaires et du commerce. On dit aussi qu’elle deviendra aussi une richissime propriétaire avec des parcelles de terrains à Alger, à Djelfa, à Ain Bessam et à Bouira ainsi qu’à l’ouest de l’Algérie, mais dont la vie n’avait été qu’une suite ininterrompue de malheurs, elle a vu tous ses enfants et son mari mourir…D’autres narrateurs disent qu’El-Alia n’a jamais eu d’enfants, elle ou son mari ou les deux étant stériles. Elle habitait la Casbah d’Alger, du temps des Turcs. Cette femme, tout comme Lalla Mimouna, n’est pas évoquée dans les livres d’histoire mais la mémoire populaire garde son souvenir.

Elle offrait tout ce qu’elle avait et quand l’hôte passait la nuit chez elle, elle le régalait toujours d’un bon plat. S’il avait un conjoint ou des enfants, elle lui remettait une part de la nourriture qui restait. Elle était bonne avec ses voisins et secourait les plus pauvres d’entre eux.

Une femme était enceinte et avait des envies. Elle allait la supplier de lui dire ce qu’elle désirait. Elle se faisait toujours un plaisir de lui ramener la chose désirée. Elle visitait quotidiennement les malades, leur apportait des gâteries. Et quand ils n’avaient personne pour s’occuper d’eux, elle le faisait. Elle leur lavait leurs vêtements, leur apportait des médicaments…

Quand on disait à El-Alia qu’elle était bonne, elle répondait : «On n’est jamais assez bon, dit la femme, Dieu seul a la bonté suprême.» Et elle continuait à faire le bien autour d’elle, à soulager les misères, à réconforter les malheureux…Elle n’avait jamais fait le pèlerinage à La Mecque, mais elle avait le visage rayonnant de ceux qui revenaient de la Terre sainte. Tout le bien qu’elle faisait semblait l’auréoler.

On dit qu’elle était belle dans sa jeunesse et qu’elle a gardé en partie son éclat, mais la sainteté qui se dégageait d’elle l’illuminait davantage. L’âge vient, l’âge qui handicape, faisant marcher difficilement, baissant la vue…El-Alia se déplace péniblement mais tant qu’il lui reste des forces, on la voit encore trottiner, appuyée sur sa canne, allant d’une maison à une autre, soulageant les misères.

Mais hélas, ses forces finissent par l’abandonner. Elle doit garder le lit, elle n’a ni époux, ni enfants, ni même des proches, mais sa maison ne désemplit pas. On lui rend visite, on s’occupe d’elle, on lui prépare à manger, on l’aide à faire sa toilette…Elle n’avait plus de parent mais tout le voisinage était à son service. C’était à celle qui la servirait le mieux, lui apporterait un plat, lui tiendrait compagnie.

Le soir de sa mort, ses voisines viennent la faire manger. Elle est souffrante et touche à peine à la nourriture.
– «El-Alia, si tu veux que l’une d’entre nous reste avec toi…?
– Non, non, rentrez chez vous ! vos époux et vos enfants ont besoin de vous !» Les voisines insistent : «Tu es sûre que tu n’auras besoin de rien ? – Non, Dieu Très Haut pourvoira à mes besoins.»

Les voisines s’en vont. El-Alia meurt dans la nuit. Au matin, les voisines se présentent chez la vieille femme. Elles sont surprises par une odeur agréable qui émane de sa maison. C’est du musc ! C’est du benjoin !
El-Alia s’est donc levée dans la nuit pour brûler de l’encens. Sachant qu’elle ne pouvait plus se lever, les femmes sont soudain prises de peur…Quand elles se décident enfin à entrer dans la demeure, elles trouvent El-Alia étendue sur son lit, sa toilette funèbre faite et le linceul blanc la couvrant. Des bougies sont allumées et des bâtons d’encens brûlent dans un godet ! Et c’est ainsi que toute la Casbah a appris que El-Alia, la vieille femme, a été lavée par les Anges, en récompense des bienfaits qu’elle a faits dans la vie. 
 Aujourd’hui peu de gens connaissent son histoire. Seul le grand cimetière d’Alger, El Alia, perpétue son nom. Ce cimetière, dit-on, est un terrain qui lui a appartenu et dont elle a fait don à la communauté…
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