La seule bonne question :

« Ai-je déjà écrit, au moment où j'écris le participece qui est ou s'est [et j'ajoute dans mon interrogation le participe passéen question] ? »
Dans les exemples, la double barre verte [||]marque le moment de la question 

  • J'ai jeté || des fleurs. — Au moment même où j'écris jeté, ce qui était jeté (les fleurs), n'était pas encore écrit : pas d'accord !
  • Les fleurs que j'ai jetées || étaient fanées. — Au moment où j'écris jetées, j'avais déjà écrit ce qui était jeté (les fleurs) : accord !


Le principe de la méthode Wilmet est, au moment où l'on écrit le participe passé, de se demander si l'on a déjà écrit ce qui est ou ce qui s'est [participe passé] ? Exemples :
  • J'ai vendu... Ai-je écrit ce qui est vendu (une pomme, des poires, deux tonnes de fonte, mon âme au diable) ? Non. Pas de support connu pour l'accord, pas d'accord. Peu importe que je sache dans ma tête, ce que j'ai vendu : l'ai-je écrit déjà au moment où j'écris vendu.
  • Les deux gâteaux que j'ai achetés : au moment où j'écris le participe, j'ai déjà écrit ce qui était acheté (les deux gâteaux).
  • Elle s'est lavée : tel quel, c'est elle qui s'est lavée. On fait l'accord puisque le s(=elle-même) est déjà écrit.
    Elle s'est lavé... les pieds : quand j'ai écrit lavé, je savais que je devais préciser ensuite ce qu'elle avait lavé.
    [Elle a peigné]les cheveux qu'elle s'est lavés : on a déjà écrit les cheveux... qui ont été lavés.
  • Un vieux piège : ils se sont succédé. Quand j'écris succédé, ai-je écrit ce qui s'est succédé ? La question n'a pas de sens (car l'un succède à l'autre). Même remarque avec Il a plu, neigé, venté (on ne peut répondre à la question Qu'est-ce qui est plu, neigé, venté. Question dénuée de sens : donc pas d'accord puisque la question, ne pouvant être posée, n'a pas de réponse.