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projet 1 Séquence 2 : introduire un témoignage 3AS

Le témoin d’un événement historique rapporte les faits vécus. Il peut aussi exprimer à travers son témoignage ce qu’il a ressenti et comment il a réagi par rapport aux faits. De narrateur, il devient personnage et, de ce fait, son discours n’est plus neutre. Le « je », indice de l’énonciateur est explicite dans le discours développé. Le témoin peut introduire dans sa narration une description morale des personnes avec qui il a vécu l’événement. 
Quarante ans plus tard, LOUISETTE IGHILAHRIZ en parle avec la voix blanche. Elle n’a jamais eu la force d’évoquer avec sa famille ces trois mois qui l’ont marquée à vie, physiquement et psychologiquement. Elle avait vingt ans. C’était en 1957, à Alger. Capturée par l’armée française le 28 septembre, après être tombée dans une embuscade, elle avait été transférée, grièvement blessée, à l’état-major de la 10ème  division parachutiste de Massu, au Paradou Hydra.

« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux, mais, le pire, c’était Graziani. Lui était innommable, c’était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n’était pas des êtres humains. J’ai souvent hurlé à Bigeard de m’achever, et lui répondait en ricanant: <<Pas encore, pas encore !>> Pendant ces trois mois, je n’ai eu qu’un but: me suicider, mais, la pire des souffrances, c’est de vouloir à tout prix se supprimer et de ne pas trouver les moyens. »
                                                                                            
  Florence Beaugé,
« Le Monde », 19 juin2000
Observations
Discours de la journaliste Florence Beaugé qui présente le témoin.
Discours du témoin LOUISETTE IGHILAHRIZ:
  • Présence des guillemets.
  • Emploi du verbe introducteur de parole (elle en parle).
  • Emploi des pronoms personnels « je, m’, me » qui renvoient au témoin/ énonciateur.
  • Le témoin décrit ses tortionnaires (brutal, infect, n’était pas mieux, innommable, un pervers, ce n’était pas des êtres humains).
  • Le témoin décrit sa souffrance (me suicider, pire des souffrances).
I Compréhension de l’écrit
  • Retrouver les indices de l’énonciation.
  • Identifier les éléments constitutifs de la situation de communication.
Dans cet article, M. Aouaz fait appel à sa mémoire pour relater les événements qu’il a vécus et auxquels il a participé à Paris lors des manifestations du 17 octobre 1961 organisées par le FLN.

  • Le chapeau : présente  le contexte ainsi que la situation de communication.
  • Les indices de subjectivité de l’auteur : renvoient au témoin M. Aouaz et ses camarades.
                                   
« J'étais arrivé en 1954 en Alsace à l'âge de 25 ans. J'avais travaillé dans les chemins de fer. En 1960, j'habitais à la place de l'Eglise de Pantin. J'avais accumulé plusieurs petits emplois. Je cotisais pour le FLN comme tout Algérien. J'assistais aux réunions une fois par mois. On ne se réunissait jamais au même endroit.
J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre, une semaine avant l'événement, la première fois à la radio française, et ensuite à la réunion. Il était évident pour moi que cela allait se dérouler en toute pacificité. Il était impensable de s'armer ni même de riposter.

Le 17 octobre 1961, je pris le métro à l'Eglise de Pantin seul vers 17h00 pour me rendre à Opéra. A la Gare de l'Est, je devais prendre la correspondance en direction d'Ivry.

Arrivé à Opéra vers 18h30, des policiers armés nous attendaient matraque à la main pour nous forcer à longer un long tunnel qui reliait le métro au commissariat. Nous n'avions même pas eu le temps de manifester. Nous pénétrions dans le commissariat les mains sur la tête doucement en silence sous une pluie de coups, on nous avait parqués dans le couloir où des fourches avaient été installées au sol et où l'eau ruisselait pour nous éviter de nous asseoir. La police n'avait pas été prise de court par les événements, au contraire elle paraissait s'être bien organisée. Nous avions peur et d'autant plus peur qu'au loin nous entendions des hurlements de souffrance. Personne n'osait s'adresser la parole. Personne ne savait ce qu'il allait nous arriver. Quand soudain vers 24h00, les policiers sont venus nous chercher. Nousembarquions toujours en silence les mains sur la tête baissée dans les camions. Certains avaient été sauvagement amochés par la police, d'autres courbaient le dos ou traînaient la jambe. Je ne savais pas où on nous emmenait. Nous étions terrifiés, mais nous ne l'extériorisions pas.

Nous étions arrivés enfin au centre de tri de Vincennes, ce que je sus par la suite. L'endroit était aussi immense qu'un stade, couvert de zinc. Le spectacle qui s'offrait à nous était impressionnant, il y avait des centaines et des centaines d'hommes, certains plus " démolis " que d'autres, qui étaient serrés comme des sardines.

J'étais resté trois jours au centre de tri sans manger et sans dormir. J'appréhendais l'intoxication alimentaire. Aux rares distributions de sandwichs au chocolat, certains réussissaient à se procurer des bouts de carton sur lesquels on s'asseyait à tour de rôle. Il faisait très froid alors il fallait impérativement se mouvoir. L’endroit était immense.

Vendredi, 17h00, on m'appela. On me fit rentrer dans un bureau. Les policiers procédaient à une vérification d'identité: prise d'empreinte de tous les doigts de chaque main et photographie des quatre faces du visage. Seuls ceux, qui étaient fichés suspects FLN, devaient subir un "interrogatoire torture". Ceux qui, étaient tout juste majeurs, (21 ans à l’époque) étaient envoyés au bled pour se battre contre leurs propres frères. On me relâcha. Je rentrai en métro presque sans marque à la maison. J'avais eu de la chance.

Je n’éprouve aucun regret d'avoir manifesté car la foi m’avait fièrement guidé. Je ne peux être amer envers les Français car beaucoup d’entre eux nous ont soutenus... »

El Watan le 24/08/2008. Entretien avec M. Aouaz,
                                                       Propos recueillis par Samira Mesbah.


1 La situation d’énonciation
Qui?
A qui?
De quoi?
Quand?
Où ?
Dans quel but ?
M. Aouaz interrogé par la journaliste Samira Mesbah.
Lecteurs du journal El-Watan
La journée du 17 octobre 1961
Les 17- octobre 1961 (de 17 h à 00h) puis les trois jours qui ont suivi
Paris
Témoigner pour informer des événements  d’Histoire
2 La situation d’énonciation
Le chapeau (paragraphe écrit au début du texte en italique)  ne fait pas partie des paragraphes. Il ne faut pas le compter comme 1er paragraphe. Il sert à introduire le thème du texte et à le résumer.

Parties du texte (découpage du texte)
Paragraphes
Informations données
Moyens linguistiques utilisés avec illustrations du texte






Présentation du témoin M. Aouaz
              
            1
1



  • La vie de M. Aouaz : -son arrivée en France.
  • Son métier.
  • Son adresse.
  • Son rôle au FLN



  • Phrases déclaratives : J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre.
  • Imparfait (assistait, se réunissait, était, allait)
  • Plus- que- parfait (avais travaillé, avais accumulé, avais entendu) qui exprime des faits antérieurs (avant) au 17 octobre.
  • Pronom personnel: je, j’, moi renvoient au témoin /énonciateur.
  • Phrase active: témoin/acteur donc sujet  de ses  actions.
  • La chronologique des événements à travers des indicateurs de temps : 1954, 1960, 17 octobre, donc les événements se succèdent dans le temps.










  • Subjectivité du témoin: il était évident pour moi, pacificité, il était impensable pacificité de la marche.
2

L’annonce de la manifestation du 17 octobre.












La détermination d’Aouaz à participer pacifiquement à la manifestation.



Le jour de la manifestation (17h à 00h)


              2
3

M. Aouaz se rend au lieu de la manifestation à Opéra par le métro.


  • Indicateurs de temps: 17 octobre, 17h, 00h.
  • Indicateurs de lieu : Opéra, Ivry, Gare de l’Est, le commissariat puis centre de tri de Vincennes : contexte précisé.
  • Pronoms personnels (nous= je+ les autres manifestants)
  • Imparfait temps de la description (devais, attendaient, allait, embarquions) actions non accomplies.
  • Plus- que- parfait (étions arrivés, avions eu) antériorité des faits par rapport à la narration.
  • Description des lieux d’incarcération (Immense, impressionnant, serrés comme des sardines) contraste entre l’immensité des lieux et condition de détention.
4
Arrestation des manifestants par les policiers français.


5
Arrivée des manifestants au centre de tri de Vincennes escortés par les policiers.

Libération après trois jours d’incarcération.

            3
6
Description des trois jours d’incarcération (faim, froid)


  • Subjectivité(Immense, froid, impérativement, ai eu de la chance, faim)
  • Imparfait(s’asseyait, fallait, faisait) pour décrire les conditions de détention
7
Libération de M. Aouaz.
  • Changement de temps : passé simple : on me relâcha, je rentrai, c’est le temps de l’histoire (des événements)
-Point de vue de M. Aouaz par rapport à cet événement.
               4
8
Fierté de M. Aouaz d’avoir manifesté.
  • Présent : retour dans le présent/ moment de l’énonciation (éprouve, peux) aucun regret fièrement
Dans un témoignage, l’énoncé est ancré dans la situation de communication. Les indices qui le montrent sont : le pronom personnel à la 1 ère personne (moi, je…), les temps verbaux : présent, passé composé, imparfait, plus que parfait, les adverbes de lieu et de temps comme aujourd’hui, hier, ici, là-bas…, les adjectifs pour la description (méliorative ou péjorative) de personnes ou de lieux et les adverbes permettant d’exprimer un jugement ou une appréciation.

La nature des faits choisis, leur caractérisation et les commentaires que peut faire l’auteur (ou le témoin), les descriptions des personnages et les jugements portés montrent que le texte historique ne relève pas de la simple narration de faits mais aussi du discours argumentatif (volonté de convaincre le lecteur d’une vision propre à l’auteur en y apportant toutes l’explication). ption (méliorative ou péjorative) de personnes ou de lieux et les adverbes permettant d’exprimer un jugement ou une appréciation.

3 Synthèse comparative des supports : récit et témoignage (séquence 1 et 2)
ModalisateurPonctuationLes tempsThème commun 
Absence des modalisateurs.

Auteur objectif : neutralité. « on pronom indéfini : on va assister à une véritable manifestation »
Les parenthèses contiennent des explications (compagnies républicaines de sécurité)
Présence d’illustration à travers les chiffres et les statistiques donnés pour informer. « 2000 manifestants, 11538 algériens. »
Présent de narration. 
« prend, sont, décide, met, adoptent, va,»
Les événements du 17 octobre 1961 à Paris 
Emploid’un vocabulaire péjoratif,  pour la description : hurlement souffrance.

Expressions, adverbes pour donner son opinion et exprimer ses sentiments : Terrifiés, avions peur.

Emploi des pronoms personnels désignant le témoin (je moi nous) 
Les guillemets introduisent les paroles du témoin (le témoignage) ils sont ouverts au début du témoignage et fermés à la fin du témoignage.
Imparfait, plus que parfait et le passé simple (les temps de la narration)

Présent de l’indicatif dans le dernier paragraphe : témoin exprime son point de vue. « Je n’éprouve, je peux » 

Complétez le tableau par un des mots suivants 

Objectivité/ subjectivité/ narration/ auteur/ chronologie/ histoire/ narrateur/ personnage.

Mots
Définitions

Personnage qui raconte l’histoire

Personne réelle qui écrit l’histoire

Action de raconter, de rapporter les événements.

Succession d’événements donnés dans l’ordre où ils se sont déroulés dans le temps.

L’auteur rapporte seulement les faits sans exprimer son opinion.

L’auteur raconte l’histoire en donnant son opinion, son point de vue.

Personne qui fait l’action dans le récit.
II Etude de la langue
1 Lexique
  • Découvrir et maîtriser le vocabulaire lié à la « mémoire ».
  • Identifier les verbes introducteurs de parole.
A Champ lexical de « mémoire »
Mémoire signifie l’aptitude, la capacité à conserver et à restituer des choses passées. C’est la représentation d’un passé sous une forme mentale.
Le 5 juillet 1962, jour de la proclamation de l’indépendance est resté gravé dans la mémoire collective des Algériens.
Ne pas confondre « la mémoire et le mémoire »

Les verbes : mémoriser, remémorer, se remémorer.

  • Mémoriser : fixer dans sa mémoire
Je n’arrive pas à mémoriser les dates en histoire pour les examens.

  • Remémorer :
 Quand j’ai revu mon amie d’enfance, je n’ai pu m’empêcher de remémorer les bons moments passés dans notre école primaire.

  • Se remémorer 
 Mon grand-père aimait se remémorer et me raconter des anecdotes sur ses années au maquis  pendant la guerre de 54.


  • Quelques VERBES  à utiliser avec mémoire : s’inscrire dans la mémoirerester en mémoire, enrichir sa mémoire, conserver sa mémoire, retenir dans sa mémoire, cultiver sa mémoire, consulter sa mémoire …
  • Quelques expressions : garder  en mémoire, travailler sa mémoire, avoir en mémoire, faire appel à sa mémoire. 
Associer par un trait
Faites correspondre chaque mot à sa définition.


  • Oubli
  • Amnésie 
  • Commémoration
  • Mémorable 
  • Un souvenir
  • Se rappeler 
  • Mémoriser 
  • Remettre en mémoire, rafraîchir la mémoire.
  • Digne d’être conservé dans la mémoire des hommes.
  • Manque de souvenir. 
  • Ce qui a été gravé en mémoire.
  • Perte totale ou partielle, temporaire ou définitive de la mémoire.
  • Fixer quelque chose dans sa mémoire.
  • Cérémonie destinée à rappeler le souvenir d’une personne, d’un événement.
 
B Les verbes introducteurs de parole
Pour rapporter des paroles dans un récit, on utilise une proposition contenant un verbe de parole
(Appelé aussi verbe introducteur)

  • Dans le discours direct, ce verbe se trouve dans la proposition qui précède la réplique de dialogue.
Exemple :
 M.Aouaz poursuivit : «Je n’ai aucun regret.»

  • Dans le discours indirect, le verbe se trouve dans la proposition principale introduisant le discours rapporté :
Exemple :
 Il affirma qu’il n’avait aucun regret.

Le verbe le plus fréquemment utilisé pour introduire les paroles des personnages est le verbe « dire » ; mais c’est un verbe « neutre » qui donne peu de renseignements. De très nombreux verbes peuvent le remplacer et permettre de donner des indications sur :
               l’identité du personnage qui parle.
               l’identité du personnage à qui l’on parle.
               la   nature des paroles prononcées (conseiller, ordonner, questionner)
               la  manière de parler des personnages (crier, hurler, murmurer)
               l’état d’espritles sentiments des personnages : la colère, la joie, l’impatience (s’indigner)
Voici quelques-uns des verbes introducteurs, classez-les  selon leur sens et leur emploi.
Les types de phrase : interrogative, exclamative, impérative, déclarative. 

Le type de phrase
Les verbes introducteur

Dire, affirmer, déclarer,  annoncer, poursuivre, préciser, confirmer, apprendre, raconter, noter, révéler, expliquer, dévoiler, confier…

Demander, questionner, interroger, s’informer, se renseigner…

S’écrier, s’exclamer, s’indigner…

Ordonner, exiger, commander, conseiller, recommander…
2 Syntaxe
A Le discours direct et le discours indirect
  • Faire la distinction entre le discours direct et le discours indirect.
  • Maitriser la transformation du discours direct au discours indirect et inversement.
Discours direct : Les paroles sont rapportées telles quelles, sans être modifiées. On remarque la présence des guillemets précédés de 2 points et de verbes introducteurs comme (demander ou répondre, dire…). On peut également trouver des points d’interrogation ou d’exclamation…

Exemple :
 Ferhat Abbas témoigna de Sétif : « Le 8 mai 1945 est un mardi, c’est le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abrite ce jour là, entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des régions les plus éloignées… »

Discours indirect : Il rapporte les paroles en introduisant une proposition complétive. Il se caractérise par l’absence de guillemets ainsi que des points d’interrogation et d’exclamation. On change les adjectifs, les pronoms personnels et possessifs ainsi que certains mots interrogatifs.

 Exemple :
 Ferhat Abbas témoigna de Sétif que le 8 mai 1945 était un mardi, c’était le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abritait ce jour-ci, entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des régions les plus éloignées… »

Il faut distinguer le verbe introducteur du verbe du message.

Verbe introducteur : il se place avant les deux points et les guillemets ou après les guillemets, il sert à introduire les propos.
Verbes du message : ce sont les dires, les propos de la personne qui parle.
  • Lorsque le verbe introducteur est au présent, il n’y a pas de changement dans les temps des verbes ainsi que dans les indicateurs spatio-temporels lors du passage du discours direct au discours indirect.

  • Lorsque le verbe introducteur est au passé, on applique des changements dans le temps des verbes de la complétive et dans les indicateurs spatio-temporels.

Voici une liste des différents changements à faire lors du passage du discours direct au discours indirect.

Temps du verbe au discours direct
Temps du verbe au discours indirect
présent
imparfait
imparfait
passé composé
passé simple
plus-que-parfait
plus-que-parfait
futur
conditionnel présent
conditionnel présent
futur antérieur
conditionnel passé


Transformation des expressions de temps
hier
La veille
Avant-hier
L’avant-veille
Aujourd’hui
Ce jour-là
Demain
Le lendemain
Après-demain
Le surlendemain
Cette semaine
Cette semaine-là
Ce matin
Ce matin-là
Ces jours-ci
Ces jours-là
Ce mois-ci
Ce mois-là
En ce moment
A ce moment-là
La semaine, l’année dernière
La semaine, l’année précédente
Le mois dernier
Le mois précédent
La semaine, l’année prochaine
La semaine, l’année suivante/d’après
Le mois prochain
Le mois suivant
Dans deux jours
Deux jours plus tard/après
Il y a 3 jours
3 jours avant/auparavant/plus tôt

« prochain,  suivant,  précédent » s’accordent avec le nom
Après avoir lu les trois énoncés, complétez le tableau pour les comparer.

Enoncé 1 
Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare: « Aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, nous respirons enfin la joie et l’espoir. Les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles, cette terre ne veut plus d’eux. Et notre sang et nos armes sont là pour le leur faire comprendre. Je ne sais pas encore quand tout cela sera fini, mais je suis convaincu, comme tout Algérien, que nous serons sans doute libres un jour. J’espère pouvoir t’inviter alors à partager un repas alors que je te raconterai les exploits de mes frères. »

Enoncé 2  
Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare qu’aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respirent la joie et l’espoir. Que les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles et que cette terre ne veut plus d’eux. Que leur sang et leurs armes sont là pour le leur faire comprendre. Qu’il ne sait pas encore quand tout cela sera fini, mais qu’il est convaincu, comme tout Algérien, qu’ils seront sans doute libres un jour. Qu’il espère pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui racontera les exploits de ses frères.  
     
Enoncé 3 
Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclara que ce jour-là, dans ce pays-là, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respiraient la joie et l’espoir. Que les Français ne dormaient plus sur leurs deux oreilles et que cette terre-là ne voulait plus d’eux. Que leur sang et leurs armes étaient là pour le leur faire comprendre. Qu’il ne savait pas encore quand tout cela serait fini, mais qu’il était convaincu, comme tout algérien, qu’ils seraient sans doute libres un jour. Qu’il espérait pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui raconterait les exploits de ses frères.

Les énoncés
Ponctuation
Le verbe introducteur
Les verbes du message
Les pronoms personnels
Les indicateurs de lieu
Enoncé 1
Discours direct





Enoncé 2
Discours indirect





Enoncé 3
Discours indirect





III Production écrite
1 Préparation à l’écrit
  • Réécrire un texte à la première personne du singulier « je ».
  • Rétablir la ponctuation dans un passage.
  •  Voici le témoignage d’une maquisarde. Réécrivez- le texte à la 1èrepersonne du singulier et remplacez les répétitions par des  substituts.
  •  Comparez les deux supports, que pouvez- vous en déduire ? 
Journal d’une maquisarde

    Lorsque la révolution, en Novembre 1954, éclata, la maquisarde était âgée de 15 ans. La maquisarde habitait Alger, au quartier  de Belcourt et la maquisarde venait de quitter l’école après avoir passé le certificat d’études.
   Au début de l’année1956, un frère avisa la maquisarde que la maquisarde devait se mettre en contact avec un autre frère de la Casbah : on avait besoin de la maquisarde pour transporter des armes de Belcourt à Kouba. C’était la première mission de la maquisarde. La maquisarde exprimait le désir de monter au maquis pour servir le pays de la maquisarde comme toutes les jeunes algériennes de l’âge de la maquisarde…  
L’emploi de substituts a allégé le texte en lui évitant les répétitions. Le texte écrit à la 1ère personne du singulier précise d’avantage qu’il s’agit d’un témoignage c'est-à-dire d’un vécu
2 Expression écrite
Produire par écrit un texte historique de témoignage.
Le jour de la qualification de l’Algérie pour la coupe du monde 2010 face à  l’Egypte était un jour de victoire absolue, comme si les Algériens avaient emporté  la coupe du monde. Beaucoup de témoignages d’amour, de fierté et d’affection  du peuple de toute part. En voici quelques- uns : 


Le témoin
Le verbe introducteur
Le temps à utiliser
Le contenu
Mourad un jeune spectateur qui a fait le déplacement au Soudan
Se souvenir – se rappeler- se remémorer
Verbe introducteur au présent.
  •  Une ambiance  dans le stade.
  • Des chants de partout et avec la même intensité.
  • Union avec l’équipe.
Tonton Sid Ali un émigré, gérant d’un restaurant à Paris  vivant en France.
Raconter- ajouter- surenchérir
Verbe introducteur au passé
  • Projection du match sur un écran géant 
  • Au coup de sifflet final, une euphorie.
  • Des  youyous, des drapeaux algériens partout.


A partir des informations données dans le tableau, et à la manière d’un journaliste sportif,  rédigez un texte dans lequel vous reprenez les témoignages.


Thème :
Consigne 

La grille d’auto-évaluation


Indicateurs sur la maitrise des ressources
 
Indicateurs sur la mobilisation et l’intégration des ressources
Performances
     +            -

Pertinence
 
  • Référence situationnelle
  • Présence du discours direct
  • Adéquation des faits avec les dates ainsi que le témoignage.


Organisation
 
  • Produire un énoncé historique.
  • Intégration des éléments garantissant l’organisation textuelle.
  • Utilisation des expressions appropriées au texte d’Histoire.
  • Présenter les témoins.

  • La forme (introduction / développement / conclusion).


Correction de la langue
 
  • Emploi des verbes introducteurs.
  • Emploi de la ponctuation adéquate au discours direct
  • Emploi des temps verbaux.
  • Emploi des modalisateurs.
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